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Pratique de la plongée en apnée

La plongée en apnée consiste à séjourner sous l'eau en retenant son souffle. 

 

Durée de l'apnée

La durée de l'apnée dépend de la capacité de chaque pratiquant à économiser l'oxygène contenu dans l'organisme et les poumons. En dehors des capacités génétiques et de l'état de forme du sujet, certains facteurs peuvent influer sur la consommation d’oxygène.

 

Facteurs physiologiques :

le stress : l'apnéiste travaille la détente.

l'activité musculaire : les mouvements doivent être lents et souples.

la digestion : bien que n'ayant aucun contrôle sur cette fonction, le plongeur dont le corps est en phase de digestion voit sa consommation résiduelle d'oxygène augmentée de manière significative.

la préparation : par un effort de concentration et des techniques respiratoires. 

 

Facteurs externes :

la température de l'eau : dans un milieu froid, le corps consomme plus d’oxygène pour produire de l’énergie et se réchauffer. On utilise donc une combinaison intégrale en néoprène pour minimiser les échanges thermiques. 

 

Réflexe respiratoire et syncope 

Le besoin réflexe de respirer dépend du taux de dioxyde de carbone (CO2) dans le sang. Si celui-ci est trop élevé, le corps réagit en provoquant des tentatives d'inspiration involontaires ressenties au niveau du diaphragme. Ces réflexes sont ressentis de manière consciente. Si l'immersion se prolonge, l'hypoxie conduit le corps à déclencher une perte de connaissance appelée syncope. Celle-ci vise à mettre le corps en sommeil face à la situation de détresse. Cependant, le mouvement réflexe de reprise de respiration se faisant sous l'eau alors que l'apnéiste est inconscient, ce dernier avale de l'eau et meurt par noyade ou par œdème pulmonaire traumatique. 

La technique de l'hyperventilation consiste en une augmentation du rythme (plus de 15 cycles respiratoires par minute, contre 12 en moyenne au repos) et de l’amplitude des mouvements respiratoires pendant une durée variable. Elle a pour effet de réduire la pression partielle de dioxyde de carbone (CO2) dans l'air alvéolaire hypocapnie, ce qui retarde l'apparition du réflexe respiratoire (besoin de respirer), et favorise la survenue d'une syncope hypoxique. D'autres effets secondaires sont une alcalose respiratoire (augmentation du pH sanguin) qui se traduit par une paresthésie périphérique (trouble de la sensibilité tactile) et d'une vasoconstriction, notamment cérébrale susceptible d'entrainer une sensation de faiblesse, de migraine, de nausée, voire des pertes de connaissance (confère spasmophilie). 

 

Cette technique est donc considérée comme extrêmement dangereuse.

 

 

Types d'apnée
 
L'apnée regroupe plusieurs catégories :
L'apnée statique qui consiste à rester le plus longtemps possible avec les voies respiratoires immergées.

L'apnée dynamique, avec ou sans palmes, qui consiste à parcourir la plus longue distance horizontalement.

Le demi-fond de l'apnée consiste à nager successivement un nombre décidé à l'avance de longueurs de bassin, le plus vite possible. Les compétitions se pratiquent généralement sur seize fois cinquante mètres. C'est l'apnéiste qui décide de son temps de récupération entre chaque longueur de bassin, de manière à obtenir le temps total le plus court possible.

L'apnée en profondeur regroupe plusieurs disciplines. Toutes ces disciplines se font le long d'un câble vertical servant de guide pour la descente et la remontée. L'apnée en immersion libre où il faut atteindre la profondeur la plus importante en tirant sur le câble à la seule force des bras, à la descente comme à la remontée.

L'apnée à poids constant, avec ou sans palmes, pendant laquelle l'apnéiste descend le plus profond possible à la seule force des muscles des jambes et des bras.

L'apnée à poids variable où il faut atteindre la profondeur la plus importante à l'aide d'une gueuse. La remontée s'effectue à la palme ou en se tirant au câble. Cette discipline est considérée comme moins dangereuse que le no limit car l'apnéiste n'est pas tributaire du bon fonctionnement du parachute lors de la remontée. En effet, celui-ci remonte par ses propres moyens et n'a pas à craindre un éventuel dysfonctionnement du matériel.

L'apnée no limit : c'est dans cette discipline que les plus grandes profondeurs sont atteintes. L'apnéiste descend avec une gueuse, un appareil lesté pesant entre quinze et trente kilos, fixé sur le câble et pouvant se déplacer verticalement. Selon le type de gueuse, la descente peut être contrôlée par un frein. La remontée est possible grâce au parachute, un ballon rempli par l'apnéiste avec une bouteille d'air fixée à la gueuse, ou flotteur rigide dans le cas du dispositif du record de Herbert Nitsch.

 

 

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